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L’entreprise sur les médias sociaux

Le web 2.0, c’est aussi l’émergence du web participatif, où chacun peut faire ce qu’il veut sur le web. N’importe qui peut devenir producteur de contenu (ou de plateforme) et les messages ne sont plus contrôlés par de grandes institutions. C’est donc tout un changement auquel doivent faire face les entreprises, qui perdent ainsi une partie de la main-mise sur leurs relations publiques.

L’entreprise est sur le web, que ce soit son initiative ou non.

Voilà sa nouvelle réalité. Alors qu’une bonne stratégie de publication de contenus pourrait aider l’entreprise à développer ses affaires, il est inutile de se concentrer uniquement là-dessus.

Toute entreprise devrait d’abord respecter les thèses du Manifeste des évidences.

L’entreprise doit s’adapter au web participatif, restructurer sa mise en marché et ses relations publiques. Les consommateurs parlent, non plus uniquement à leurs proches, mais au web au complet. Elle doit les écouter, mais surtout s’adapter à ce qu’ils disent. Ont-ils de nouveaux besoins? Veulent-ils un nouveau produit?

Le défi de l’entreprise en cette ère des médias sociaux et du web participatif est l’adaptation, non seulement aux demandes de ses clients, mais à leur désir de participation. L’innovation (toujours plus rapide que son concurrent) doit faire partie intégrante de son plan stratégique et cette innovation peut désormais être guidée par ses clients eux-mêmes.

Si c’est gratuit, vous êtes le produit

C’est une phrase devenue populaire avec l’avènement du web 2.0 et de Facebook en particulier. En effet, pourquoi Facebook vous offrirait-t-il un service de manière gratuite?

Nos données personnelles sont disponibles à souhait sur les réseaux sociaux et les entreprises en profitent. Elles ont maintenant accès à une base de données complète sur leurs consommateurs potentiels, contenant non seulement leurs données démographiques, mais surtout leurs intérêts, recherches, achats en ligne,… De quoi les connaitre parfaitement et leur présenter des publicités plus ciblées que jamais.

L’agence de communication Adesias l’explique mieux que quiconque dans le vidéo ludique qui suit.

Alors maintenant nous pouvons répondre à la question comment Facebook peut-il être rentable en offrant un service gratuit? C’est grâce à vous, à nous, à nos données personnelles et à tous les contenus que nous lui laissons…

L’article « Quand vous ne voyez pas le service, c’est que vous êtes le produit ! » nous explique plus précisément la valorisation de Facebook.

Pour un tour sur la question des données en ligne et du marketing, nous vous invitons également à lire le billet de Caroline B. Courcy « Si c’est gratuit, c’est vous qui êtes le produit ! ».

Mousser un produit à l’aide des médias sociaux

Puisqu’il est très facile de créer des comptes sur les médias sociaux, il est tentant de promouvoir ses propres produits de manière anonyme. Quelques marques se sont lancées dans cette aventure, ce qui laisse beaucoup de monde perplexe. À faire ou ne pas faire?

Pour les défenseurs de cette stratégie, il existe déjà une multitude de « faux comptes » sur les médias sociaux, alors pourquoi ne pas profiter du système, puisqu’il le permet. La tentation est d’autant plus grande que ces médias sociaux sont populaires et que l’information peut se propager très vite. Ce n’est pas illégal.

Est-ce pour autant éthique? On trompe les consommateurs et on les utilise à leur insu dans une démarche publicitaire. Bien sûr que si l’entreprise avait agi en son propre nom, elle aurait eu beaucoup moins d’adeptes. C’est bien ce qu’on reproche à ce genre de stratégie.

Une relation d’affaires qui commence avec une tromperie,peut-être que ça ne nuira pas à l’atteinte des objectifs de vente au final, mais ça laisse un goût amer au consommateur qui s’est fait prendre.

Au Québec, il y a eu l’affaire Bixi, avec son faux blogue et les faux comptes Facebook de cyclistes. L’article Patrick Lagacé (Bixi, blogue et bullshit) illustre bien la frustration que cela engendre et décrit l’étendue de cette pratique, appelée notamment Astroturfing aux États-Unis.

Ça n’empêche visiblement pas les agences de marketing de continuer. En 2014, il y a eu la page Facebook « Pour la Danette au Québec », créée nous a-t-on dit par deux Français expatriés, alors qu’elle servait à mousser la demande pour l’arrivée d’un produit déjà prévue. On peut prendre connaissance de la campagne Danette et constater ici aussi la frustration du client dupé dans le commentaire.

Est-ce une stratégie que vous adopteriez?
Connaissez-vous d’autres cas qui se sont déroulés au Québec?