Le hacker n’est pas méchant

Contrairement à la croyance populaire, le vrai hacker n’est pas un vilain du web. Le terme hacker désigne en réalité un passionné informatique ou un type d’expert qui analyse et modifie des systèmes informatiques afin d’en tirer leur plein potentiel. Le hacker peut ainsi développer et améliorer des logiciels ou bricoler du matériel informatique.

Les hackers forment une communauté. Ils partagent des valeurs communes et répondent à un certain code de conduite, à un code d’éthique (hacker ethic).

Le code d’éthique des hackers prône avant tout la liberté de l’information. Toute information doit être accessible facilement et gratuitement. Cela inclut l’accessibilité aux ordinateurs et autres outils qui permettent d’en savoir plus sur le monde qui nous entoure. L’ouverture de ces outils permet également de les modifier afin de les améliorer et d’améliorer la qualité de vie.

L’amélioration de la qualité de vie grâce aux ordinateurs est un aspect important du code d’éthique des hackers. Il n’y a pas de limites au potentiel des outils informatiques, tout ce à quoi on peut penser pourra être fait et l’ordinateur peut faire tout ce qu’on lui demande.

Les hackers prônent également la décentralisation et ils n’obéissent pas à une autorité ou à des règles de hiérarchies. Ils se jugent et se respectent selon les compétences qu’ils démontrent, la qualité de leur travail, pas selon leurs diplômes ou leur âge. De plus, l’autorité, les hiérarchies ou la bureaucratie ne pourraient qu’entraver leurs efforts vers une information qui circule librement.

Enfin, ce code d’éthique affirme qu’on peut créer de l’art et de la beauté avec un ordinateur. Non seulement les outils informatiques permettent la création artistique, mais les hackers retrouvent aussi la beauté dans la manière d’organiser un logiciel ou du code de programmation, dans les interfaces bien organisées, les outils qui permettent d’effectuer des tâches complexes de la manière la plus simple possible.

Ces valeurs sont un peu différentes de ce qu’on connait habituellement du domaine informatique, où les compagnies veulent faire du profit, conservent secrets leurs méthodes de fabrication ou code source de leurs logiciels, font payer pour accéder à de l’information, etc.

Pour revenir aux hackers malveillants, le terme qui doit être utilisé pour parler d’eux est plutôt cracker ou pirate informatique. Le pirate informatique peut s’infiltrer dans des programmes ou prendre le contrôle de systèmes informatiques  dans un but néfaste. Le hacker va plutôt déceler les failles dans un système dans le but de le rendre plus sécuritaire.

Les termes proposés en français pour remplacer hacker sont fouineur et bidouilleur, mais ils restent très peu utilisés, comme s’ils n’étaient pas assez distinctifs par rapport au domaine informatique.

Ce billet veut expliquer le code d’éthique des hackers en nos propres mots et constitue une réplique au billet « L’éthique du hacker » de notre collègue Alexandre Berger.

Pour plus d’informations : 

Une réflexion sur “ Le hacker n’est pas méchant ”

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